Mardi 6 octobre 2020, l’Assemblée nationale a voté en faveur de la réintroduction des néonicotinoïdes afin, selon la majorité, de sauver la filière de la betterave qui a connu une année 2020 difficile.
Or, il s’agit de pesticides tristement connus pour tuer les abeilles et nuire fortement à la biodiversité. Ils avaient donc été interdits en 2016 par la loi Biodiversité, portée alors par Ségolène Royal et Barbara Pompili. Emmanuel Macron, lors de la campagne présidentielle, avait promis qu’il ne reviendrait pas sur cette interdiction, qui devait prendre effet dès 2018 et dont certains agriculteurs demandaient la levée au motif que ceux ci seraient utiles pour lutter contre une maladie affectant ces tubercules.
Plutôt que d’envisager des solutions alternatives comme un soutien financier de l’Etat à la filière, la majorité a choisi une fois de plus d’abandonner la préoccupation écologiste. Le groupe socialiste, à travers le député Dominique Potier, a proposé un contre-projet, le « Plan B comme betterave ». Ce plan ambitieux permettait de préserver la filière de la betterave tout en ne revenant par sur cet engagement favorable à la biodiversité qu’était l’interdiction.
Le Gouvernement n’en a pas tenu compte. Avec la majorité du groupe socialiste, j’ai donc voté contre ce retour des néonicotinoïdes. Nous, représentants de la Nation, avons un devoir et une immense responsabilité vis-à-vis des générations futures. Nous devons à tout prix protéger la planète et la biodiversité pour leur laisser un monde vivable.